Plan d’épargne en actions (PEA) ou plan d'investissement en ETF ?

Pour préparer un avenir financier serein, chacun peut adopter différentes stratégies en fonction de sa capacité d'épargne, de ses besoins et de ses objectifs.

Dans le contexte économique actuel, marqué par l’inflation qui menace d’érosion le pouvoir d’achat futur (notre capacité à acheter des biens et des services), la recherche de rendements plus élevés sur le marché financier peut se révéler pertinente.

Les livrets d’épargne sont parmi les solutions préférées des épargnants, en particulier les plus prudents, mais ils pourraient s'avérer insuffisants pour compenser la perte de pouvoir d'achat due à la hausse généralisée des prix. En revanche, investir en bourse, à travers un plan d’épargne en actions ou un plan d'investissement en ETF permet de profiter de la croissance des entreprises parmi les plus performantes au monde, le rendement potentiel peut ainsi, dans certains cas, être supérieur à l'inflation.

Dans la suite de cet article, nous vous proposons une analyse approfondie et une comparaison du plan d’épargne en actions, ou PEA, et des plans d'investissement en ETF.

Qu’est-ce qu’un plan d’épargne en actions ou PEA ?

Le plan d’épargne en actions (PEA) est un produit d’épargne réglementé permettant à son possesseur d’acquérir un portefeuille d’actions et de bénéficier potentiellement d’exonérations d’impôts. L’administration française définit 3 types de PEA : le PEA classique bancaire, le PEA classique Assurance et le PEA-PME. Ce dernier dispose d’un plafond des versements plus élevé et peut être cumulé avec l’un des deux autres.

Le rendement d’un PEA n’est pas garanti. En effet, il permet d’acheter des actions d’entreprises européennes, mais n’offre pas de garantie de capital, sa rémunération dépendant de la performance des supports d’investissement.

Le PEA a-t-il sa propre fiscalité ?

L’un des intérêts principaux du PEA est l’exonération de l’impôt sur les revenus sur ces gains. Cependant, cette fiscalité du PEA demande que certaines conditions soient remplies. Dans le cas d’un retrait dans les 5 premières années du plan d’investissement, non seulement les gains sont imposés normalement, mais le PEA est également clôturé. Si des titres non cotés sont détenus dans le PEA, l’exonération d’impôts est limitée à 10 % de la valeur d’acquisition des titres.

Quel que soit la date d’ouverture du PEA ou la nature des titres, tous les bénéfices du PEA sont soumis à des prélèvements sociaux tels que la CSG et le prélèvement de solidarité.

Le mythe des plans d’épargne

Pour de nombreuses personnes, souscrire à un plan d’épargne apparaît comme séduisant, que ce soit par habitude, ou en se basant sur des informations telles que le fait que cette méthode d’épargne est exonérée d’impôts, ou encore que le capital peut y être déposé sans risques. Ces deux affirmations sont fausses.

En réalité, plusieurs alternatives aux plans d’épargne peuvent s’avérer plus avantageuses sur le plan fiscal, mais aussi apporter d’autres avantages, comme une plus grande transparence (concernant le devenir des cotisations), rentabilité (combien notre versement nous rapporte), et liquidité (l’argent est plus simple à retirer).

En ce qui concerne la fiscalité, si certains plans d’épargne sont exonérés, sous condition, d’impôt sur le revenu, ils peuvent toujours être sujets à diverses cotisations sociales.

Les plans d’investissement en ETF, une alternative ?

Les plans d'investissement en ETF (exchange-traded funds, ou fonds négociés en bourse qui suivent un indice boursier) peuvent compléter ou remplacer ces placements afin d'accroître le patrimoine à long terme. Ils permettent de diversifier la stratégie d'investissement (c'est-à-dire de ne pas placer nos « tous ses œufs dans le même panier » : régions, entreprises, secteurs, classes d’actifs etc.) avec une contribution régulière de seulement 1 € par mois.

Si le PEA est réservé aux actions européennes, le plan d’investissement en ETF ne connaît pas cette limitation et permet d’investir en actions du monde entier, en obligations, en matières premières et métaux précieux et même en cryptomonnaies. Le PEA est limité par un plafond, à hauteur de 150 000 € contrairement au plan d’investissement sur CTO qui n’a aucun plafond. Les plans d’investissement en ETF ne bénéficient cependant pas d’avantage fiscal.

Un autre concept intéressant est l'effet des intérêts composés : la plus-value des versements réguliers est réinvestie dans le plan, avec les ETF capitalisants, ce qui peut faire croître le capital de manière exponentielle. Enfin, les plans d'investissement en ETF sont plus flexibles que d’autres instruments comme le PEA, que nous avons analysé précédemment, étant donné qu'ils peuvent être interrompus ou adaptés à tout moment.

Après vous être intéressé aux PEA « traditionnels » et aux plans d’investissement en ETF sur CTO, à vous de décider quel est le type d’investissement qui convient le mieux à votre situation et à vos besoins. Ou même de reconnaître une certaine complémentarité entre les deux, tous deux servant une même finalité avec des modalités distinctes.